Mercedes continue sa série de doublés et, comme en Australie, a semblé intouchable ce week-end. Battu en qualifications, Hamilton a rendu la monnaie de sa pièce à Bottas, qui lui avait fait le coup à Melbourne. Le Britannique s'empare de la tête du championnat, avec déjà une avance colossale sur la concurrence non-Mercedes.
Ferrari a été surprise de se retrouver si loin du compte. Leclerc s'est d'abord fait distancer doucement mais surement. La Scuderia a alors décidé de laisser sa chance à Vettel, qui n'a pas fait mieux. Pire, Verstappen a recollé au train des monoplaces rouges.
Leclerc a également été sacrifié au niveau de la stratégie. Au lieu de l'arrêter juste après Vettel, le Monégasque n'a été appelé pour changer ses gommes que quatre tours plus tard, une éternité ! Et rebelote lors du second arrêt. Si Verstappen a joué sa carte à fond, inquiétant même Vettel un instant, le Néerlandais a vu son travail facilité.
Finalement, la troisième place du championnat n'est pas occupée par un pilote Ferrari mais bien par Verstappen. Gasly a enfin tenu son rang, le 6ème, que ce soit en qualifications ou en course, avec en prime le meilleur tour. Le Français a bien entendu du pain sur la planche mais s'acclimater à une équipe et à une monoplace est un processus qui peut prendre du temps. Vu son talent dans les catégories inférieures, Pierre ne tardera pas à rebondir.
Ricciardo marque ses premiers points avec Renault et termine meilleur des autres. Les problèmes sont cependant loin d'être réglés chez le motoriste français, Hulkenberg ayant abandonné. L'Australien a tenu sa place face à Perez, qui a bénéficié d'un excellent départ, et Raikkonen, parti de loin mais dont la monoplace semblait ultra performante en course.
Il faudra s'y faire, si l'Alfa Romeo semble avoir un potentiel indéniable pour s'inviter dans la course à la quatrième place, la Racing Point n'est certainement pas beaucoup plus à la traîne. Stroll est même parvenu à s'intercaler entre les Haas.
Rien ne va plus dans l'écurie américaine. Ultra performante en Australie, nulle part à Bahreïn, les doutes n'auront pas été levés en Chine. Si le rythme en qualifications reste intact, celui de course est bien moins bon que la concurrence.
Grosjean a eu beau se démener, il a été freiné par les Toro Rosso. D'abord Kvyat après son premier arrêt, puis Albon en fin de course. Le Français aurait surement ramené un point s'il n'avait pas été obligé de céder sa place face aux leaders qui lui prenaient un tour. Le Thaïlandais avait des pneus beaucoup plus usés.
Justement, Albon aura marqué les esprits pour son troisième Grand Prix seulement. Absent des qualifications après sa violente sortie de piste en essais libres, il est remonté d'on ne sait trop où finalement, pour marquer le dernier point. De son côté, Kvyat a porté le chapeau de l'incident du départ, un peu injustement on aurait tendance à penser, et a été pénalisé d'un drive through.
Si le Russe a mis les deux McLaren au tapis ou presque dans cet incident, il semblerait que Sainz ne soit pas si innocent que cela. Norris a en revanche été une victime collatérale.