Ultra dominatrice ce week-end, Red Bull s'est imposée avec la monoplace de Verstappen après avoir concédé de peu la pole position à son équipier. Après avoir perdu deux positions au départ puis une autre en course face à Vettel, Ricciardo a rapidement déchanté et vu ses espoirs de victoire s'envoler. Véritable chat noir cette saison, l'Australien a abandonné à quelques tours de l'arrivée.

De son côté, Verstappen n'a pas tremblé (à part lorsqu'il a vu la monoplace de Ricciardo sur le bas-côté) et a réussi à conserver un écart constant d'une bonne dizaine de secondes sur son plus proche poursuivant. Il a surtout réussi à faire tenir ses gommes quand dans le même temps, celles des Mercedes se dégradaient à vitesse grand V. Hamilton n'a pu contenir les Ferrari mais se voit auréolé d'un cinquième titre de champion du monde. Comme l'an dernier, le Britannique est couronné dès le Grand Prix du Mexique.

Peu à la fête en qualifications, les Ferrari ont connu une seconde vie en course, grâce à une bonne gestion pneumatique. Vettel et Raikkonen ont pu s'arrêter après leurs rivaux et bénéficier ainsi de gommes plus fraîches lors du second relais.

Ce Grand Prix avait un petit air de 2012, avec une dégradation pneumatique élevée. Cela ajoute un peu de piment et d'incertitude. Qui aurait cru en début de course que les deux Ferrari termineraient sur le podium ? Il est nécessaire de revenir à cette philosophie, qui permet en plus des stratégies variées. La Formule 1 était plus que jamais scindée en deux, tout le peloton sauf Hulkenberg termine à deux tours du leader. Mais que ce fut beau d'avoir des bagarres dans le peloton à six ou sept voitures quasiment toutes différentes !

Renault fait un pas de plus vers la quatrième place du championnat grâce à la 6ème place de Hulkenberg. En verve en Amérique du Nord, l'écurie française a une nouvelle fois été la meilleure des autres. Sans son abandon, Sainz aurait assuré le 'doublé' pour Renault.

Leclerc a converti sa belle qualification en gros points, ceux de la 7ème position. Ericsson marque également des points au terme d'un week-end solide pour Sauber. S'il n'ont rien pu faire contre les Renault, la lutte contre les Force India a tourné à leur avantage. Perez a dû abandonner à domicile alors qu'il avait pris le dessus. Ocon a de son côté vécu un calvaire, qu'il s'est lui-même infligé. Le Français a été impliqué dans deux accrochages, dont un au départ, qui ont ruiné sa course.

Pour ses derniers Grand Prix en Formule 1, Vandoorne a livré une très belle prestation en s'intercalant entre les deux Sauber. Pourtant dernier au premier tour, le Belge s'est offert une belle remontée. Quel dommage de le voir quitter la catégorie reine en fin d'année, c'est la Formule e qui se régale d'avance. Il aurait été intéressant de voir le classement final d'Alonso dans de telles circonstances. L'Espagnol a décidément autant de malchance que Ricciardo. Après avoir été sorti par Stroll au premier tour il y a une semaine, il a cette fois pris de plein fouet sur les débris de la monoplace d'Ocon, le contraignant à l'abandon.

Depuis la dernière position sur la grille, Gasly a décroché le point de la 10ème place. Assez inespéré pour le Français mais la Toro Rosso avait un bon rythme. Hartley aurait dû terminer dans le top 10 mais à l'instar d'Ocon, il a été impliqué dans deux incidents, dont un au départ.

Une fois n'est pas coutume, Haas termine en queue de peloton. Les essais ne laissaient présager rien de bon pour la course, et effectivement il n'y a pas eu de surprise. Le premier relais en super tendres s'est plutôt bien déroulé mais le second en ultra tendres a été catastrophique. Peut-être aurait-il fallu tenter quelque chose avec l'apparition de la voiture de sécurité virtuelle ? Il restait beaucoup de tours à parcourir pour de la gomme ultra tendre mais reprendre la course avec des super tendres passablement usés fait perdre plus de temps qu'un arrêt éclair comme l'a fait Ocon. Encore faut-il pouvoir se frayer un chemin dans le peloton, chose pas toujours aisée.