Vettel qui perd les pédales dans le fief de la Scuderia, Renault qui essaye de battre Haas en dehors de la piste à défaut de le faire sur la piste, voici le récap' du GP.

Après avoir sécurisé la première ligne en qualifications, les tifosi s'étaient préparés à un dimanche de fête à Monza. Il n'en fut rien ! Hamilton s'est chargé de calmer leurs ardeurs en deux temps. D'abord au départ, où Vettel est entré en collision avec son rival au championnat. L'Allemand n'en est pas à son premier fait d'armes cette saison au premier tour. Ensuite, Hamilton a pris le meilleur sur Raikkonen pour la victoire.

La stratégie a été déterminante et Mercedes a mené un beau jeu d'équipe. Craignant un arrêt anticipé de la part de l'écurie allemande, Ferrari a changé les gommes du Finlandais tôt, trop tôt. Hamilton a tranquillement attendu huit tours de plus, tandis que Bottas retenait gentiment Raikkonen derrière lui pour que son équipier fasse la jonction et rattrape les six secondes de retard. Pas très fair play diront certains mais après tout Bottas s'est arrêté en même temps que la moitié des pilotes. Les pneus tendres de Raikkonen étaient en tout cas à l'agonie en fin de course.

Derrière, Verstappen aurait pu prétendre à un podium. Le Néerlandais a d'ailleurs franchi la ligne d'arrivée en troisième position mais ses cinq secondes de pénalité le font reculer de deux rangs. Il s'est encore défendu de manière trop virile, allant jusqu'au contact avec Bottas. Le jeune pilote Red Bull pensait avoir laissé suffisamment de place à la Mercedes.

Le meilleur des autres a été Grosjean. Sixième en qualifications, même position à l'arrivée, le Français a été solide. Sa belle prestation permet de compenser celle de Magnussen, qui a vu sa course ruinée lors d'un contact avec Perez. Au championnat, Haas était censé revenir à égalité de points avec Renault.

En effet, l'écurie française, touchée dans son orgueil, a porté plainte contre Haas pour non conformité du fond plat de la VF18 de Grosjean. Après vérification, les commissaires ont décidé de disqualifier le Français, qui continue à être un chat noir. Renault garde donc une courte avance mais à voir sa performance actuelle, tenir autant de courses va être compliqué. Force India est en effet revenue à l'avant du peloton, ce qui la relègue en tant que sixième force du plateau. Sainz n'a pas démérité et marque deux points importants mais termine tout de même à plus de vingt secondes de ses rivaux.

Une semaine après Spa, Ocon et Perez ont à nouveau brillé. En vitesse pure, on se demande même s'ils n'auraient pas pu aller chercher la Haas de Grosjean. Après avoir placé sa Williams en Q3, Stroll est récompensé d'un point en cours et devance Sirotkin, à la porte du top 10. Williams ressort la tête de l'eau et laisse derrière elle les Sauber, les Toro Rosso ainsi que la Renault de Hulkenberg. Pas mal ! Le retour à la réalité à Singapour risque cependant d'être brutal.

Il n'y aura pas eu de miracle pour Sauber, ni pour Gasly, pourtant brillamment qualifié. Son moteur Honda pêche encore un peu pour l'exigeance du tracé milanais. McLaren aurait pu espérer des points avec Alonso. Vandoorne est bien remonté mais partait trop loin pour espérer rejoindre les Williams.