ePrix de Sanya

Vergne est de retour aux affaires et signe sa première victoire de la saison. Le champion du monde en titre s’est idéalement qualifié avant de porter l’estocade en dépassant Rowland. Le Français se replace ainsi dans la course au titre, à quelques longueurs de Da Costa.

Le top 5 s’est longtemps observé en se suivant. Au moment où on se demandait si finalement cette course allait être la première déception de l’année en terme de spectacle (même la direction commençait à s’intéresser aux bagarres du peloton), Vergne a surpris Rowland pour prendre la tête.

Ce dépassement a été l’électrochoc. Da Costa, 3ème, ne tenait plus derrière le pilote Nissan. C’est finalement son équipier Sims qui est parti à la faute, suite à une attaque virile de Lotterer.

On était alors enfin soulagés de ne pas s'être levé à l'aube pour rien ! Full Course Yellow, puis voiture de sécurité et enfin drapeau rouge pour enlever la BMW i du passage. Pendant ce temps, Buemi, très rapide, était remonté dans le top 10 après sa disqualification l'ayant privé de sa 6ème place sur la grille.

A la relance, on pensait que Vergne allait facilement distancer ses concurrents au vu de son rythme du début de course. Il n'en fut rien, le Français était suivi comme son ombre par toute la meute.

Finalement, lors de l'avant-dernier tour, Buemi a poussé Frijns, qui a fini sa course en harponnant Di Grassi. Seul le coupable allait terminer la course dans les points, à la 6ème place. Le Suisse a néanmoins écopé de dix secondes de pénalité, le faisant chuter de deux places.

Les autres pilotes ont joué la sécurité, à commencer par Rowland, qui monte sur son premier podium. Da Costa se satisfait de sa 3ème place, qui lui permet de reprendre les commandes du championnat. La 4ème place de Lotterer compte beaucoup pour DS Techeetah, qui revient dans le match chez les constructeurs.

Les Mahindra ont toujours semblé en retrait par rapport à leur magnifique début de saison mais engrangent tout de même des points importants. Après sa pole de Hong Kong, Vandoorne n'a pas brillé en sortant Bird dès le départ. Le Britannique stagne au championnat et voit ses rivaux le rattraper ou le dépasser.

On en oublierait presque de parler de l'Attack Mode, qui a pourtant fait débat. L'activation était plus coûteuse en temps alors que les dépassements n'étaient pas forcément plus aisés. Telle une partie de poker menteur, aucun des hommes de tête, roue dans roue, n'ont osé l'utiliser. Heureusement, la voiture de sécurité a permis de l'activer gratuitement. Mortara, qui ne l'a pas activé deux fois comme le requiert le règlement, a été pénalisé. Pour sa part, Da Costa a manqué sa deuxième activation, tandis que Di Grassi a dû s'y reprendre à trois reprises pour sa première activation. Bref, l'Attack Mode marchait mieux avant.