ePrix de Santiago

On le répète souvent en Formule E, surtout en ce début de saison. Que d'actions et de rebondissements lors de cet ePrix ! Sam Bird fait coup double en s'imposant et en prenant la tête du championnat.

Après avoir mis une claque à tout le monde en Super Pole, on aurait bien misé sur Di Grassi. On se réjouissait même de la lutte à venir entre le Brésilien et Buemi, un classique dans la discipline. La disqualification du pilote Audi nous a privé du duel.

Bird a construit sa victoire tranquillement, passant Wehrlein grâce à l'Attack Mode puis en poussant Buemi à la faute. Le Suisse a commis l'irréparable alors qu'un podium l'aurait idéalement replacé au championnat. Le pilote Nissan ne fut pas le seul à partir à la faute, loin de là.

Vandoorne, bien placé dans le top 6, a laissé une bonne partie de sa HWA contre le mur. D'autres pilotes ont été brouillons, s'accrochant avec d'autres. Mortara a été victime de Sims. Si le Suisse n'a pas trop perdu dans la bataille et signe d'ailleurs une incroyable 4ème place au volant de sa Venturi, ce ne fut pas le cas du Britannique, privé à nouveau d'un podium, logiquement pénalisé.

Vergne et Da Costa sont les autres grands perdants du jour. Le Portugais a heurté le Français, l'envoyant en tête à queue. Les deux hommes, qui payaient déjà cher leur mauvaise qualif dûe (ou pas) aux joies du groupe 1, ont fini par abandonner. On pourra rajouter à la liste D'Ambrosio, autre grand perdant, pour les mêmes raisons.

La bataille en tête aura été passionnante. Une fois Buemi out, c'est Wehrlein qui nous a régalé en allant challenger Bird. Au départ de son deuxième ePrix, sachant qu'il n'a effectué qu'un tour lors du précédent, l'Allemand a impressionné. Il confirme ainsi tout le potentiel de la Mahindra. En bénéficiant de l'Attack Mode en fin de course, il a préféré jouer la prudence et n'a pas tenté le tout pour le tout sur Bird.

Virgin a également un potentiel incroyable puisque outre la victoire de Bird, Frijns a remonté onze places pour terminer au pied du podium. Chez Audi, Abt sauve la mise avec un podium. Di Grassi aurait pu espérer quelques maigres points s'il n'avait pas envoyé valser Lopez au freinage de l'épingle.

Mention spéciale pour Evans et Turvey, au volant de monoplaces moins compétitives, mais qui ont fait le boulot. Günther aurait pu accrocher le top 10 sans son abandon, tout comme Rowland. Massa semblait bien parti aussi mais a été victime de la lutte dans le peloton. Piquet Jr et Paffett semblent eux loin du compte.